Il y a quelques années, rénover son logement avec des matériaux écologiques était loin d’être à la portée de tous. En effet, les prix ahurissants des composants amenaient les particuliers à se tourner vers des produits moins chers, mais aussi beaucoup moins respectueux de l’environnement. Heureusement, la donne a changé en 2016. Oui, la rénovation écologique et économique est désormais chose possible. Réunions de consommateurs vous explique tout !

Rénovation écologique et économique : l’État est de votre côté

Les économies d’énergie : un des combats de notre gouvernement actuel. Au cours des quatre dernières années, les réformes et les aides financières en tous genres n’ont cessé de voir le jour. Le but : amener les particuliers à prendre conscience de la performance énergétique de leur habitation et leur permettre d’avoir accès à des matériaux écologiques pour une bouchée de pain. Alors, concrètement, à quelles aides a-t-on le droit ?

1 – Le crédit d’impôt : l’aide la plus connue des ménages français est, sans aucun doute, le crédit d’impôt. Cependant, son fonctionnement ainsi que les montants accordés sont loin d’être clairs dans les esprits de tous !
Grâce au crédit d’impôt, les particuliers peuvent voir 30 % du montant des dépenses éligibles être déduits de leurs impôts. Notez que les 30 % ne comprennent pas la main d’œuvre, mais concernent uniquement le prix des matériaux.
Autre point à prendre en compte : le plafonnement des dépenses. En effet, le coût des matériaux ne doit pas dépasser 8000 euros pour une personne seule et 16,000 euros pour un couple (à imposition commune). Ces sommes sont majorées de 400 euros par personne à charge. Attention, ce montant est réduit à 200 euros pour un enfant vivant en résidence alternée.
Pour bénéficier du crédit d’impôt, il suffit de déclarer les travaux entrepris en fin d’année en même temps que vos salaires et autres revenus. Inutile de vous dire que les contrôleurs ne sont jamais bien loin. Ainsi, pour prouver de la réalisation de vos travaux en cas d’inspection, gardez précieusement les factures des entrepreneurs.

2 – L’éco-prêt à taux zéro : voici une aide particulièrement utile lorsqu’on ne dispose pas de moyens financiers pour rénover son logement dans l’immédiat. Comme son nom l’indique, ce prêt n’est pas soumis aux intérêts. En résultat, les particuliers remboursent uniquement les sommes empruntées.
Autre aspect intéressant : il est presque impossible pour les banques de vous refuser ce type de prêt. En effet, les établissements bancaires doivent avoir de très bonnes raisons de ne pas vous l’accorder.

3 – TVA réduite : dans le cadre de travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien concernant un logement construit il y a plus de deux ans, les propriétaires peuvent voir le taux de TVA des marchandises et de la main d’œuvre être baissé à 10 %. Un petit + qui fait du bien à voir sur la facture finale.
Une TVA à 5,5 % est appliquée lorsqu’il s’agit de travaux visant à améliorer la performance énergétique de l’habitation. Pas mal, non ?

4 – L’ANAH : pour les gros travaux de rénovation, le programme « Habiter Mieux » de l’ANAH peut être perçu comme un véritable don du ciel, notamment pour les propriétaires à petit budget. En effet, l’organisme peut financer jusqu’à 50% du montant des travaux dans la limite de 10,000 euros. L’ANAH a aussi la possibilité de verser une prime équivalente à 10% du montant des travaux dans la limite des 2000 euros, à condition que les modifications effectuées permettent un gain thermique d’au moins 25%.
Toutefois, attention, les aides de l’ANAH sont calculées en fonction des ressources des propriétaires. Le mieux est donc de contacter l’organisme pour savoir exactement à quoi vous avez droit.

5 – Les aides fournisseurs d’énergie : peu de propriétaires savent que les vendeurs d’électricité et d’autres énergies (EDF, GDF, etc…) sont dans l’obligation de « promouvoir des actions efficaces d’économies d’énergie auprès des consommateurs » . Ainsi, une grande partie propose des aides financières, à rembourser ou non, des prêts à taux bonifiés, des primes, des conseils, des diagnostiques, etc… Renseignez-vous auprès de votre fournisseur !

6 – Les aides locales : certaines communes proposent des aides complémentaires visant à aider financièrement les propriétaires désireux de réaliser des travaux pour faire des économies d’énergie. Contactez votre mairie pour savoir ce qu’elle peut faire pour vous !

7 – Exonération de taxe foncière : certaines collectivités locales proposent d’exonérer, partiellement ou totalement, de taxe foncière les propriétaires ayant réalisé des dépenses visant à acquérir du matériel dans le cadre d’une amélioration ou d’une rénovation énergétique.
À noter : nous parlons d’une exonération portant sur pas moins de 5 ans ! Un coût en moins des plus importants !

Aides financières pour travaux de rénovation : sont-elles cumulables ?

Nous venons de vous présenter les aides auxquelles les propriétaires désireux de rénover ou de transformer une maison ancienne ou récente peuvent avoir droit. La question est donc la suivante : « peut-on cumuler ces aides ? ». La réponse à cette dernière ne va peut-être pas vous plaire : oui et non. On vous explique :

  • Le prêt à taux zéro est cumulable avec le crédit d’impôt.
  • Les aides de l’ANAH sont cumulables avec le prêt à taux zéro et avec le crédit d’impôt. Cependant, notez que « les aides de l’Anah sont déduites du montant TTC des dépenses éligibles au crédit d’impôt. »
  • Les aides des collectivités locales sont cumulables avec toutes les autres. Cependant, même chose pour le crédit d’impôt : « les subventions des collectivités sont déduites du montant TTC des dépenses éligibles au crédit d’impôt » .
  • Les aides des fournisseurs d’énergie sont cumulables avec le crédit d’impôt et le prêt à taux zéro. Mais le montant du crédit d’impôt sera, une fois de plus, impacté. Les dépenses éligibles à ce dernier seront déduites.

 

Autre aspect à prendre en compte : le sigle RGE. « Le sigle RGE, kézako ? ». Il s’agit de l’abréviation Reconnu Garant de l’Environnement. Elle concerne les artisans. Ces derniers doivent suivre une formation spécifique pour être en droit de l’afficher. Une entreprise dotée de l’appellation RGE est reconnue par l’état pour son travail de bonne qualité. Ainsi, lors de l’élaboration de vos devis, nous vous recommandons fortement de vous tourner vers des professionnels RGE. Pourquoi ? Car la majeure partie des aides, pour ne pas dire toutes, ne vous sera accordée qu’à condition d’avoir embauché des artisans RGE.

Aides financières : les travaux concernés

Fenêtres, charpente, isolation thermique, chauffage… Toutes les rénovations visant à faire baisser votre consommation d’énergie sont concernées par les aides financières citées plus haut. Que vous souhaitiez réaliser une isolation intérieure, une isolation des murs, faire installer un chauffage au bois, changer de chaudière, rénover le toit… L’État vous aidera à les financer à condition qu’il s’agisse de travaux de rénovation énergétique.

Quels travaux choisir ?

Lorsque nous rénovons une habitation, nous sommes face à une liste de travaux longue comme le bras. Cependant, impossible de tout financer avec les seules aides citées plus haut. Vous l’aurez compris : à un moment ou à un autre, il faudra choisir. Ne vous demandez pas quelles sont vos priorités, mais bien quels travaux vous coûteront le plus ! L’isolation et le changement des fenêtres sont, la plupart du temps, les travaux qui font grimper le plus la facture.
N’oubliez pas, certains organismes tels que l’ANAH exigent que le gain en énergie soit d’au moins 25%. Prenez ce type de détail en compte lors de vos choix ! Qui plus est, le but d’une rénovation vise, entre autres, à améliorer la performance énergétique d’une habitation. Ainsi, favorisez les gros travaux.